dimanche 29 août 2010

Vivre à la Campagne

29 août 2010
Béatrice Lavorel dit s'être construit une nouvelle vie à la campagne
Béatrice, Xavier Lavorel et leurs trois enfants, Dylan, Léa et Théo, sont venus s’installer à Mézères il y a trois ans.
Quand elle parle de son installation à la campagne, Béatrice Lavorel avance tout d’abord les points positifs de ce qu’elle considère comme “une nouvelle vie”. A Genilac (dans la banlieue de Rive-de-Gier, dans la Loire) l’environnement ne lui plaisait pas vraiment, avance-t-elle. Voisins envahissants, maisons mitoyennes pas assez isolées les unes des autres… elle ne se voyait pas y rester longtemps. “Mais ce n’est pas ça qui m’a poussé à partir, c’était une envie de faire revivre cette maison dans ce lieu qui nous plaisait, dans lequel j’avais de bons souvenirs d’enfance.” Ici elle dit avoir l’impression d’avoir construit quelque chose qui lui appartient vraiment.
“Ça nous coûte un peu plus cher qu’avant”
La décision n’est tout de même pas facile. Son mari appréciait bien la vie de locataire, avec finalement moins de frais pour le logement. Le remboursement de leur emprunt leur coûte plus cher que le loyer qu’ils payaient auparavant. “On peut faire un peu moins de choses au niveau sorties ou pour les vacances, calcule-t-elle. Mais on s’y retrouve quand même au niveau du cadre de vie parce que si on avait fait construire ailleurs avec le même budget, on n’aurait pas eu une maison aussi belle.”
Conserves et grands congélateurs sont la botte secrète des foyers ruraux


Avec de l’organisation, ça marche

Reste la difficulté des trajets : ceux pour les enfants qu’il faut emmener prendre le car et ceux pour aller au travail. Tout est alors une question d’organisation et les Lavorel n’en manquent pas. Béatrice s’est arrangée avec deux autres mamans du village pour emmener chacune à leur tour les enfants à l’arrêt du car, en bas de la commune. Pour les plus jeunes, encore en primaire, le car vient devant la porte. Pas de chance pour le plus grand, Dylan, les horaires pour aller au lycée au Puy-en-Velay ne sont pas couverts par les navettes des mamans, il faut donc se rendre à pied à l’arrêt du car en partant parfois à 6h30 du matin.
Les parents doivent davantage prendre leur voiture pour aller au travail.
Plus dur pour les enfants
“Au début ça a été plus dur”, note Dylan, qui selon sa maman, n’avait “pas du tout envie de venir ici”. L’adolescent n’avait pas envie de quitter ses copains de collège et ceux de leur ancien lotissement. Ici il y a peu d’enfants de leur âge. D’autant que cette partie du village n’est équipée de l’ADSL que depuis un an et que le portable ne capte pas le réseau à l’intérieur des maisons, rendant plus difficile la communication avec les amis. Sa sœur Léa a moins de mal à trouver à s’occuper chez les voisins agriculteurs, et à se faire inviter chez ses copines de classe.

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